Pêcheurs d’hommes

VALMIR Éric

Le père de Nicolo, pêcheur à Lampedusa, est devenu fou à force de repêcher des migrants au large de l’île et surtout d’en voir tant se noyer sans pouvoir les aider. Au moment de la naissance de Nicolo, en 1992, arrivent les premiers migrants tunisiens. Les côtes tunisiennes ne sont pas très éloignées de cette île perdue au milieu de la Méditerranée. À partir de 2011, ce sont des milliers d’hommes, femmes et enfants qui débarquent dans un lieu où rien n’est préparé pour les accueillir.  Eric Valmir (Magari, NB octobre 2012), journaliste à France Inter a vécu en Italie. Son héros décrit la beauté de son île, son attachement à cette terre brûlée par le soleil, au ciel et à la mer d’un bleu intense. Mais les tragédies humaines, auxquelles les habitants de ce petit territoire sont confrontés, rongent leur quotidien. Ils aident avec compassion autant qu’ils le peuvent, mais sont critiqués. Leur propre identité leur est volée, les jeunes voudraient vivre une vie normale. L’auteur dénonce l’enfer qui y règne, pour tous, habitants et migrants, l’hypocrisie des discours politiques et des promesses jamais concrétisées dans un texte sympathique, mais un peu long. (A.M. et A.Be.)