Un baiser à la russe.

KŒNIG Gaspard

Clara partage un appartement avec son frère épris de philosophie et mène une vie libre. Elle s’est passionnée tour à tour pour la musique lorsqu’elle rencontra un pianiste, pour l’histoire de l’art, et enfin pour la médecine avec son fiancé chirurgien. Clara aime que son existence soit bien découpée, veillant à ce que les différentes pièces s’emboîtent, à l’image des morceaux de puzzle qu’elle prend plaisir à assembler depuis sa prime enfance. Tout se déroule comme elle l’avait prévu, jusqu’à sa rencontre avec un jeune garçon étrangement pâle, à la fois impavide et autoritaire, qui habite une câblerie désaffectée transformée en domaine royal. Son nom ? Alexeï Alexeïevitch et il est hémophile. Gaspard Koenig, vingt-quatre ans, a du talent, il l’a prouvé avec Octave avait vingt ans (NB octobre 2004). Son style est inventif, ses images originales. Il aime épuiser un sujet, puis l’autre, avec un vocabulaire approprié, précis. Et pourtant l’atmosphère qu’il sait rendre s’apparente au mystère des contes et à la féerie. Jeu, rêve et secret sont réunis dans ce roman brillant.