Trois jours chez ma mère.

WEYERGANS François

François Weyergraf doit voir sa mère plus souvent. Son éditeur, dont il a touché bon nombre d’à-valoir, attend qu’il écrive un roman. Mais il y a tant de sujets, de voyages à faire, et de femmes séduisantes à ne pas décevoir qu’il est difficile d’écrire. Pourquoi ne pas faire un ouvrage sur les volcans ou, avec ses expériences érotiques, un autre intitulé « coucheries » ? Il va voir sa mère. Voilà, il a son titre, son roman s’appellera Trois jours chez ma mère. Ce sera un certain François Graffenberg qui doit aller voir sa mère et écrire un roman qu’il intitulera Trois jours chez ma mère avec, pour narrateur, un écrivain nommé François Weyerstein qui…  Les François écrivains ne peuvent plus écrire mais ils aiment la vie. À travers la peinture de ses narrateurs, Weyergans trace son propre portrait sur un ton doux-amer. Il fait aussi celui de sa mère, tendre et pétillant, après celui de son père dans Franz et François (NB décembre 1997). Digressions et anecdotes se suivent, se frôlent, se recoupent, souvent avec drôlerie. Étincelles et pirouettes !