Tout ce bleu

EVERETT Percival

Kevin, cinquante-six ans, peintre relativement connu, se prĂ©sente : il aime sa femme, sa fille et son fils adolescents. Trois faits le hantent. D’abord un immense tableau qui doit rester secret et que son ami Richard dĂ©truira s’il meurt brusquement. Ensuite, dix ans plus tĂŽt, un voyage Ă  Paris qui se transforma en escapade romantique avec une jeune aquarelliste. Enfin, trente ans auparavant, un voyage au Salvador oĂč il avait accompagnĂ© son ami Richard Ă  la recherche d’un frĂšre en mauvaise posture.  Le rĂ©cit se prĂ©sente par chapitres alternĂ©s, sous trois titres : À la maison, lorsque Kevin dĂ©crit ses tourments ; Paris, lors de l’idylle romantique ; 1979, trois jours dans un Salvador en crise. L’auteur (MontĂ©e aux enfers, NB janvier 2013) dĂ©crit les sentiments et les regrets de son hĂ©ros mais le dote de tant d’incertitudes qu’on a du mal Ă  saisir sa personnalitĂ©. N’affirme-t-il pas, dans la mĂȘme phrase, tout et son contraire ? En dĂ©pit de certaines maladresses, tels le peu convaincant voyage au Salvador et des dialogues parfois creux, un texte intĂ©ressant par son souci de marquer la complexitĂ© des sentiments humains. (M.F.et M.Bi.)