Superman

Chris, cadre supérieur, tout lui réussit. Son patron n’a pour lui que louanges, ses collègues l’admirent, sa femme l’aime et sa petite fille l’adore… Même ses relations extraconjugales se passent admirablement bien ! Et pourtant ! L’opportunité de prendre le poste de son supérieur direct qui devrait le réjouir, non seulement inquiète son épouse mais lui révèle un mal être qui va bien au-delà d’un stress compréhensible. Et plutôt que s’y attaquer il se créé lui-même des embûches : il manque un rendez-vous important pour des raisons futiles, il arrive de plus en plus en retard sans explication…  Gion Capeder explore à travers ce « superman » un problème psychologique peut-être de plus en plus fréquent : ce mal être profond qui n’est ni un stress professionnel, ni une maladie psychique connue. Ce Chris, qui semble tout avoir, ne cesse de se lancer dans de nouvelles activités ou aventures… Partiellement autobiographique, le récit saccadé, souvent suggéré, conduit le héros à un extrême sans pourtant conclure. L’auteur propose-t-il de s’identifier au personnage ? Le dessin ligne claire épuré, quasi géométrique, contient la violence intérieure du personnage, à l’exception de quelques rares et violentes explosions. (C.D. et V.L.)