Souvenirs de mon père mort devant la télé.

WHITE Curtis

Ces « Souvenirs » brossent le tableau d’une famille américaine de l’après-guerre, rivée au petit écran, fascinée au point de ne plus guère communiquer et de confondre rêve et réalité. Jeux, reportages politiques, séries, films de l’époque du big-bang télévisuel sont ici revisités par les fantasmes souvent absurdes du narrateur. L’image du père-fantôme fusionne avec des personnages et des éléments des émissions.

 

Ce roman, paru aux États-Unis en 1998, est une parodie burlesque de la télé américaine et une critique féroce de l’Amérique moyenne d’hier (et d’aujourd’hui). Délire verbal hilarant (sans doute pour un Américain, pour un Français, cela paraît plus douteux) mais aussi provocant et déroutant. Pour ceux qui n’ont pas vu les émissions auxquelles se réfère l’auteur, les clés manquent pour apprécier. En revanche, le lecteur peut savourer par exemple la version d’une interview de Khrouchtchev ou celle du film « Le Troisième Homme » illustrant le thème récurrent du fondu apparence-réalité.