Sous la même étoile

RABINYAN Dorit

Liat et Hilmi se rencontrent à New York en 2002. Elle est israélienne, étudiante, lui est palestinien, artiste peintre ; tout les sépare, naissance, éducation, culture. Une passion, où se conjuguent désir physique, bien-être affectif, émotions esthétiques partagées, s’épanouit dans la rigueur d’un hiver glacial. Et la nostalgie de leurs pays respectifs, antagonistes, rapproche encore ces exilés qui évoquent la chaleur familiale de Tel Aviv, le soleil de Ramallah qu’ils doivent rejoindre pour, fatalement, se séparer.    Sur une trame sentimentale, l’auteur israélienne écrit un roman d’atmosphère : New York sous la neige, l’intimité des deux héros vivant dans une société d’intellectuels qui aiment la fête. L’Histoire, l’actualité politique israélo-palestinienne, source de leur souffrance, les rites familiaux si différents évoqués avec justesse et sensibilité préparent un dénouement prévisible. Et si de pointilleuses descriptions surchargent parfois la narration, elles laissent place, dans la dernière partie, à l’analyse subtile de l’absence, à la véracité de sentiments exigeants. D’une belle écriture, loin du mélodrame, ce récit attachant et digne, mal reçu en Israël, est le témoignage d’un amour douloureusement impossible. (A.C. et A.Be.)