Sirius

CROWN Jonathan

Berlin, 1938. Carl Liliencron, Ă©minent spĂ©cialiste du plancton, voit ses travaux couronnĂ©s par la mĂ©daille Cothenius. Il est en outre trĂšs heureux en famille : une Ă©pouse ravissante, deux enfants prometteurs et surtout un fox-terrier surdouĂ©, Levi rebaptisĂ© Sirius car l’époque est redoutable pour les juifs. La nuit de Cristal prĂ©cipite leur fuite Ă  New York puis Hollywood. Carl se reconvertit en chauffeur de stars et bientĂŽt Sirius, engagĂ© dans un film, devient une vedette et conquiert toute l’AmĂ©rique quand il se produit dans un grand cirque. Mais un numĂ©ro de magie tourne mal et il se retrouve
 Ă  Berlin, oĂč l’attend un destin exceptionnel.  L’atmosphĂšre lĂ©gĂšre et ironique des deux premiers chapitres retrace l’Ă©volution croisĂ©e du savant en pleine rĂ©gression sociale alors que le chien voit sa popularitĂ© s’envoler. Mais sa rencontre avec le FĂŒhrer, trop appuyĂ©e, passe moins bien. L’écriture de ce premier roman, oeuvre d’un auteur de soixante-deux ans, semble viser un lectorat un peu enfantin, facilement sĂ©duit par un dialogue entre un arbre et un chien ou des numĂ©ros de cirque exceptionnels. Les paragraphes trĂšs courts rendent la lecture facile, trop facile. Une fable optimiste et attendrissante, mais peu convaincante, sur une pĂ©riode trĂšs sombre. (J.D. et M.-C.A.)