Si la Chine était un village

LIANG Hong

2008. Universitaire d’origine rurale, Liang Hong profite de ses vacances d’hiver pour retourner à Liangzhuang, petit village pauvre et reculé de la Plaine centrale, où vit sa famille. Elle interroge son père, les anciens, et enquête sur les relations entre clans et le sort des jeunes qui sont partis. Elle constate que le monde ancien s’effondre et que les mentalités ont changé, les ménages travaillent en ville, leurs enfants laissés aux grands-parents tournent mal, la justice est corrompue et la solidarité familiale se délite.  Cette enquête sociologique, profondément émouvante, est aussi terrifiante. L’auteur, grâce à sa double culture, campagnarde et universitaire, a pu analyser de l’intérieur les transformations du monde rural, elle a recueilli des témoignages terribles sur la grande famine des années soixante. Les villageois sont profondément malheureux à cause de cette modernité qui leur apporte des catastrophes. Le monde rural doit-il vraiment s’urbaniser et les relations familiales sont-elles vouées à disparaître ? (D.C. et A.M.)