Si j’y suis

DESPLANQUES Erwan

Jacques, trentenaire, est dĂ©boussolĂ© par la maladie de sa mĂšre qui l’a Ă©levĂ© seule. Il sĂ©journe quelque temps chez son ex-femme, dans une station balnĂ©aire landaise oĂč il venait enfant, Ă  la recherche d’un passĂ© en voie de disparition. Quand sa mĂšre est hospitalisĂ©e il souffre de la voir dĂ©cliner. Sans frĂšre ni soeur avec lesquels partager sa peine, il ressent d’autant plus tristesse et solitude. Comment vivra-t-il son deuil ? Ce roman bref, en trois parties, explore par petites touches la dĂ©tresse d’un fils unique face Ă  l’absence, crainte d’abord, puis bien rĂ©elle. L’Ă©criture, lĂ©gĂšre, ciselĂ©e, Ă©grĂšne avec prĂ©cision les moments vĂ©cus, apparemment anodins, auxquels le narrateur essaie de se raccrocher. AncrĂ©e dans les dĂ©tails des gestes et des corps, attentive aux infimes variations d’humeur, elle engendre, paradoxalement, une ambiance incertaine, flottante – reflet de l’Ă©tat d’esprit du hĂ©ros. Les souvenirs Ă©mergent, reconstituant des bribes d’histoires. Une fin Ă©trange, sur une plage – retour au cocon maternel ? – clĂŽt ce premier roman sensible et discret.