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Seul sur la terrasse, un petit garçon de cinq ans se noie dans l’eau glacée d’une poubelle. Ses parents, qui étaient présents dans l’appartement au moment du drame, tentent d’échapper à leur douleur en s’installant dans une rue bruyante de Paris. Mais le couple, rongé de culpabilité, se délite chaque jour davantage. Aussi Jean décide-t-il de partir pour Istanbul. Commence alors une fuite en avant qui passe par Bari, Salonique et se poursuit pendant trois mois par une errance ponctuée de nuits éthyliques dans la cité turque.
Ce voyage, salvateur peut-être, sert de prétexte au narrateur pour évoquer certains souvenirs ou s’interroger sur la société. Mais ces digressions au ton froid et distancié lui offrent surtout l’occasion de s’intéresser à lui-même. Dans une écriture hachée, l’auteure multiplie redites et propos décousus. Ce premier roman, bavard et moralisant, reste dénué d’intérêt.