Si j’étais un pingouin

LE ROUX Juliette

Si j’étais un pingouin – je serais tout doux, j’aurais plein d’amis, une grande famille. Et l’on découvre une foule de volatiles serrés frileusement comme dans La marche de l’empereur, des individus rangés par ordre de taille, comme des poupées russes ; ce sont des amours de pingouins, croqués avec douceur par la mine de plomb. La dureté du climat, dans une maison « froide comme un congélateur », évoque un bâtonnet glacé ! Ici un cachalot à la gueule ouverte, là un aileron de requin remisent les dangers au rang des accessoires. On pénètre dans l’imaginaire d’un petit garçon qui rêve un quotidien idéalisé : sa gentillesse à lui, les copains nombreux, la famille bien rangée. Le plan final, élargi, découvre les détails des images précédentes qui ont nourri la rêverie du gamin, endormi dans son déguisement de pingouin. Les enfants s’y retrouveront, même ceux qui ne sont pas tout doux, et dans une famille en vrac.