Rumeurs de haine.

NASREEN Taslima

Taslima Nasreen fait le récit des années qui ont précédé son départ du Bangladesh en 1994. Médecin, mais surtout écrivain engagé, elle a toujours milité pour l’émancipation des femmes et la défense des minorités. Son athéisme, son opposition à toute religion, la liberté de ses moeurs, lui attirèrent la haine des fondamentalistes musulmans qui lancèrent une fatwa exigeant sa mort. Elle dut plonger dans la clandestinité et accepter l’asile que lui offrit la Suède à la suite d’une campagne internationale en sa faveur.

 

On ne peut qu’être révolté par la violence des foules déchaînées contre Taslima Nasreen et scandalisé par la complaisance du pouvoir politique à l’égard des fondamentalistes. Pourtant les propos provocateurs de l’auteure, sourde aux conseils de modération de ses amis, n’emportent pas l’adhésion. Trop de longueurs et de détails personnels alourdissent un ouvrage qui témoigne d’un ego démesuré.