Roberto Gélatine

ZULLO Germano, ALBERTINE

Gélatine s’ennuie, seule avec son doudou. Roberto, son grand frère, est absorbé par une activité de « grand » : il écrit un roman sur son ordinateur. Il croit venir à bout des assauts de la benjamine en lui racontant une histoire puis retourne à son clavier. Outrée, Gélatine entre dans la cour des grands : elle se pique, à son tour, de création, elle improvise et voilà Roberto transformé en vilain crapaud.  Les rapports frère et soeur : le thème est inépuisable !  Ici, l’histoire finit bien, l’affection l’emportant sur l’exaspération et le désir de vengeance. Rien de méchant dans cet épisode amusé de la vie d’une fratrie, léger, spirituel. Au-delà des mots, le trait bleu et rouge d’Albertine révèle délicieusement les états d’âme des deux personnages. La mise en page, elle aussi, fait sens : à chacun son territoire, une page pour chacun ; pour frontière, la pliure, franchie au fil du récit, au gré des péripéties. Craquant ! (C.B.)