Rien n’est jamais fini : souvenirs

BRISVILLE Jean-Claude

Jean-Claude Brisville est l’auteur de pièces de théâtre réputées. Quant paraît Quartiers d’Hiver (N.B. mars 2006), une suite se prépare. La voici. L’auteur y mêle, dans un désordre apparent, des bribes de sa petite enfance, vives et sensuelles, des souvenirs de films, de livres et d’écrivains – souvent aimés, mais il a parfois la dent dure. Aphorismes et citations se croisent, qui ne procurent pas tous le même plaisir de lecture. L’écrivain constate avec horreur les dégradations physiques de la vieillesse. Cependant des piles de livres l’attendent sur son divan, son dernier chat ne le quitte jamais, et une jeune fille en fleur peut encore provoquer un coup de foudre, « à blanc » précise-il ! Il aurait aimé vivre au XVIIIe siècle : du nôtre, le bruit, la promiscuité, la débandade de la syntaxe et du vocabulaire le découragent, voire le révulsent. Quotidiennement il écrit – je griffonne, dit-il. Il est trop modeste. La pureté, la précision et le charme de sa langue attestent son talent.