Quinze jours en juillet

& &

Comme chaque été, un petit clan de “bobos” se retrouve à la Bastide, dans la maison de Blanche. Mais cette année son ex-mari est venu avec Claire et cela change tout. Universitaire séduisant aux conquêtes éphémères, il surprend son entourage, sa fille Mélanie et surtout son ex-femme, piquée par la jalousie. Cette nouvelle rivale saura-t-elle renoncer à son indépendance pour se plier aux diktats de leur petite communauté si peu conventionnelle ? C’est par la voix de Claire, Blanche et Mélanie que le récit est distillé. Chacune exprime ses chagrins, espoirs, pressentiments.

Par touches subtiles, Nicolle Rosen souffle le chaud et le froid entre les occupants de la Bastide. Elle monte la gamme des sentiments, passant de l’hostilité à la séduction et à la manipulation. Tellement féminin, le personnage de Blanche se livre à un lent travail de sape, finement décrit par l’auteur de La troisième femme de Paul (N.B. déc. 2005) dans une comédie douce-amère, très vivante, où se décline le registre des émotions de trois femmes blessées, avec son cortège de romantisme et de désillusions.