Quand le diable sortit de la salle de bain

DIVRY Sophie

À Lyon, une jeune femme Ă©crivain perd son emploi de journaliste et se retrouve « dans la dĂšche ». Une facture d’EDF achĂšve de l’enfoncer : comment tenir dix jours avec quarante euros en poche ? Manger devient vite sa seule prĂ©occupation. Entre les sĂ©ances de « contemplation de plafond », les tchats avec son ami Hector, les tracasseries de PĂŽle emploi et les sempiternels nouilles et yaourts en guise de repas, le temps s’écoule trop lentement et le dĂ©mon des tentations en profite
 Dans son quatriĂšme roman, Ă  dĂ©faut de pouvoir se rassasier, l’auteur, par la voix de l’hĂ©roĂŻne, invite Ă  un festin truculent. Un menu en trois parties : la « mouise », puis les aventures, les conversations, diverses tentatives qui rompent l’enfermement et enfin la rĂ©volte et la fiertĂ© retrouvĂ©e. De parodies en trouvailles sĂ©mantiques, scĂ©niques et typographiques, le rĂ©cit surprend d’abord et, bien vite, appĂąte. Les souvenirs d’enfance deviennent des contes et quelques scĂšnes lubriques s’essaient Ă  faire diversion. L’imagination s’emballe, inĂ©puisable, savoureuse ou dĂ©sopilante. Mais fi de ce dĂ©ferlement burlesque, la rĂ©alitĂ© sociale et le coup d’éclat final en interrompent le cours. Entre le comique et le polĂ©mique, on ne s’ennuie pas ! (M.-A.B. et A.-M.D.)