Printemps amers

Françoise Grard, auteure de nombreux ouvrages pour la jeunesse, écrit ici son premier livre de littérature générale. Elle trouve, dans sa boîte d’archives, une photo d’elle, petite fille, avec sa grand-mère devant la maison familiale d’Albi. Elle se souvient alors des trois femmes qui ont marqué son enfance, son adolescence et conditionné sa vie d’adulte. Marthe, la mère de son père et son grand amour. Sa mère, Geneviève, traumatisée par son divorce, fantasque et déséquilibrée, et qui laisse ses filles livrées à elles-mêmes. Janine, la seconde épouse de son père, égocentrique, intéressée, n’aime personne. Elle met en évidence la période où la vie des trois sœurs est marquée par des séjours dans divers pays étrangers avec leur père diplomate, sans contact avec l’extérieur, pratiquement cloîtrées dans leur maison et engagées dans le combat quotidien qu’elles mènent pour exister. Ce récit, servi par une écriture particulièrement descriptive, est sans doute autobiographique tant l’évocation des moments vécus est pertinente. Un témoignage en forme de règlement de comptes familial qui ne laisse pas indifférent.  (B.D. et A.-M.D.)