Pour la peau

SAINT-MARC Sandrine, DELOUPY

Gabriel, dans son bureau, se remĂ©more toutes les positions lors de ses sĂ©ances de sexe avec elle, pendant qu’elle-mĂȘme, dans un bureau proche, repense Ă  lui, Ă  son goĂ»t, Ă  son odeur, Ă  ses rĂąles quand il jouit
 Elle, c’est Mathilde
 Il se sont rencontrĂ©s lors d’une soirĂ©e de boulot et ça a Ă©tĂ© le coup de foudre. Ils ont tout de suite baisĂ© dans les toilettes et, depuis, tous deux ne pensent qu’à refaire l’amour ensemble, exclusivement dans le bureau de Gabriel. Mathilde est mariĂ©e comme Gabriel qui, lui, a deux enfants. Tous deux culpabilisent, mais leur dĂ©sir est trop intense
  Banale histoire d’infidĂ©litĂ© ou vĂ©ritable histoire d’amour ? L’amour rime ici incontestablement avec le sexe, omniprĂ©sent dans cet album : plus de la moitiĂ© des planches sont des scĂšnes de sexe, explicites mais non pornographiques. L’originalitĂ© se situe dans le traitement graphique pour diffĂ©rencier les rĂ©cits et les ressentis de chacun : pour Gabriel, un rendu plus lĂ©ger avec des traits de couleur rouge et bleu ; pour Mathilde, un fort encrage avec des aplats ombrĂ©s, les deux s’imbriquant fort bien. Ce qui est original aussi, c’est que Gabriel est dessinĂ© par Sandrine Saint-Marc alors que Mathilde est dessinĂ©e par un homme, Deloupy ! OĂč est la diffĂ©rence entre Ă©rotisme et pornographie ? À ne pas mettre en toutes les mains, nĂ©anmoins ! (C.D. et H.T.)