Pour Jean-François Revel

BONCENNE Pierre

Mort en avril 2006, Jean-François Revel trouve en son ami fidèle Pierre Boncenne (journaliste, éditeur, auteur de Faites comme si je n’avais rien dit, NB avril 2004) un avocat pour le défendre contre l’intelligentsia qui l’accusait d’être un libéral de droite. Philosophe, essayiste, polémiste flamboyant, Revel réprouvait totalement l’idéologie et la dictature communistes aux fondements fallacieux. À l’inverse, il savait tolérer toute thèse qui s’appuyait sur des faits avérés et n’était pas le fruit d’une pensée verbeuse. Le plaidoyer est aussi un pamphlet contre ses détracteurs (Sartre, Bourdieu, de Gaulle, Malraux, Minc, etc.).  Tout en soulignant la parenté de Revel avec Orwell et Montaigne, l’auteur développe divers aspects de sa personnalités : engagé dans la Résistance, fidèle en amitié (Simon Leys, Cioran), érudit, humaniste, agnostique… et gastronome et turfiste ! Documenté, l’essai défend un penseur difficile à classer, soucieux d’exactitude et de raison.