Ponts flottants.

RÉDA Jacques

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De l’Observatoire de Meudon à Issy-les-Moulineaux, Bagnolet, Ménilmontant etc. Jacques Réda, à pied ou à bicyclette, se souvient, regarde et ramasse en cours de route… « tous les bouts de n’importe quoi qui peuvent servir à l’élaboration de (sa) coquille… » Bref, il décrit des itinéraires banlieusards ou parisiens ou hexagonaux puis laisse à sa réflexion la bride sur le cou. À l’imitation de Cendrars, il s’essaie à “une Prose du T.G.V.” ; il rêve de vivre à l’envers, se prélassant sur le ciel avec les forêts, les prairies et les champs pour voûte. Il s’attendrit sur un genou couronné après une chute et médite sur les quatre éléments tout en souhaitant, métempsychose aidant, d’obtenir sa mutation dans le végétal…

 

Ce nouveau recueil judicieusement nommé Ponts Flottants est une suite de morceaux d’anthologie solennellement composés. Extrêmement travaillé, voire alambiqué, l’ensemble suscite plus d’ennui que d’émotion. Où donc est passée la grâce du précédent livre, Le Lit de la reine et autres étapes (N.B. avr. 2001) ?