Poils à gratter

LONCKE Aurélien

Dans ce mini-gang de potaches, les caractères sont variés et les dons complémentaires. Canelle, jeune gitane à l’oeil noir et au tempérament volcanique, Chiffon le mal fagoté, Clochette la plus jeune et la plus futée, Bouillu le dodu aux poches bourrées de croissants, Bougie aux cheveux dorés comme les blés et à l’esprit éclairé, voire allumé, tous sont confrontés à un problème existentiel : échapper à l’horrible Rondlard et au vilain Dents Jaunes.  Force est de penser à l’illustre Club des cinq qui a fait les beaux jours des enfants des décennies précédentes. La bande d’amis, plus ou moins blessés du coeur et de la vie, plus ou moins entreprenants, timides, à la traîne, fantaisistes, casse-cou, mais toujours solidaires en dépit, parfois, de quelques apparences (trompeuses) – une recette qui traverse les époques avec un succès non démenti. Cette histoire nous entraîne dans un monde fantaisiste et poétique, où dans le coeur d’enfants aux émotions à fleur de peau, la magie fait des miracles. Dommage que la minceur du scénario et les descriptions répétitives finissent par lasser. (M.-F.L.-G.)