Père et fils

HOFFMANN Benjamin

Le 18 mars 2010, l’auteur commence le journal de l’agonie de son père, grand fumeur, qui meurt à cinquante-sept ans d’un cancer du poumon le 23 mars. Très peu de temps pour apprivoiser les événements. Projets, souvenirs se mêlent et accroissent le chagrin : cette disparition survient juste lorsque lui, son fils, apprend sa nomination d’enseignant à la prestigieuse université de Yale… Apparaissent la mère du narrateur, sa compagne, plus fugitivement, son frère, acteurs et témoins.

 

Un texte bâti comme un monument à la gloire du défunt qui s’est sacrifié pour que ses enfants fassent de bonnes études : l’auteur, normalien, est littéraire et philosophe ; sa culture, son sens de la réflexion éclairent sa douleur et la disciplinent. Il s’exprime en une langue élégante, de facture classique et reste digne dans sa révolte contre la mort. Une belle preuve d’amour filial.