Parmi les cendres

ARROYO-STEPHENS Manuel

Dans les annĂ©es soixante-dix, Manuel Arroyo-Stephens fonde Ă  Madrid une librairie, puis une maison d’édition. SpĂ©cialitĂ©s : les journaux rĂ©publicains interdits et les livres anciens. Ce sont des souvenirs Ă©pars qu’il publie ici rĂ©partis en six chapitres. D’abord l’univers espagnol des livres et des Ă©crivains qu’il admire en grand Ă©rudit. Parmi eux le poĂšte JosĂ© Bergamin avec lequel il sillonne l’Espagne des corridas. Fous de tauromachie, ils admirent particuliĂšrement la grĂące du torero gitan, RafaĂ«l de Paula. Mais ce sont surtout ses mĂ©ditations sur la mort qui imprĂšgnent ces pages, celle de Bergamin, de sa mĂšre, dont les derniers jours sont relatĂ©s dans des pages pleines de respect et d’émotion. La beautĂ© de son Ă©criture Ă©trange et prenante, sobre, intimiste, frappe. Moments fragmentĂ©s, pleins d’humanitĂ©, d’un monde oĂč les hommes vivent et se battent pour leurs passions. RomancĂ©es ou non – « tout ce que j’ai vĂ©cu est une fiction » – ces mĂ©moires esquissent le portrait d’un homme Ă©tonnant et d’une grande profondeur
 (A.M. et M.-N.P.)