Patrick (Capricorne ; 11)

ANDRÉAS

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Après de multiples aventures pleines de péripéties et de violences, l’auteur fait une pause, comme s’il avait besoin de souffler et de méditer.

Son héros, laissé pour mort dans l’épisode précédent, est recueilli par un homme qui vit solitaire dans la campagne. La période de convalescence donne aux deux hommes l’occasion de parler longuement sans qu’il se passe rien, et de découvrir la cause du dévouement de l’hôte providentiel. La tristesse et la morosité transpirent à toutes les pages : les personnages aux visages émaciés traînent derrière eux leurs souffrances morbides ; l’amoncellement de cases uniquement horizontales écrase un récit dans lequel les héros n’ont pas la place de respirer, et les couleurs fortement contrastées apportent au propos une forte tonalité de dureté. En bref, cet épisode ne laissera pas grand souvenir en dehors de la virtuosité technique d’une mise en page qui ressemble à un exercice de style.