Paroles données.

MARTÍN GAITE Carmen

Réunis dans la vieille demeure familiale où leur aïeule a désiré passer ses ultimes nuits, sa petite-fille Eulalia et son arrière-petit-fils German veillent. Tandis que Juana, l’enfant adoptée devenue gardienne immuable des lieux, est au chevet de la grand-mère, Eulalia et German se racontent en de longs monologues alternés. En cet endroit où elle a passé sa jeunesse, Eulalia évoque la personnalité si forte de cette aïeule, ses relations avec son frère Juan dont ils ont partagé les jeux, Lucia son amie et Andrès son mari. German est heureux de mieux connaître cette tante dont il aurait tellement désiré être proche lors du décès de sa mère. L’auteur analyse avec une fine psychologie les caractères, les sentiments de ses héros. Le lecteur, tenu sous le charme de ces histoires, de ces secrets, est surpris par l’arrivée de l’aurore et de la visiteuse attendue. Ce roman, écrit en 1974, vient d’être traduit en français, il est de la même veine que Claquer la porte (N.B. nov. 2000) dans lequel l’auteur associe le thème des souvenirs à la réflexion sur l’âme féminine.