Parce que les tatouages sont notre histoire

GUAY de BELLISSEN HĂ©loĂŻse

HĂ©loĂŻse Guay de Bellissen (Le roman de Boddah, NB octobre 2013) Ă©voque son expĂ©rience du tatouage avant d’analyser la signification d’une tradition immĂ©moriale. À dix ans, elle est Ă©merveillĂ©e par une certaine Emmanuelle, adepte de cet art, et devient Ă  son tour « une femme-livre » qui exalte l’écrit sur sa peau autant que par son activitĂ© d’écrivain. L’auteur dĂ©crit, dans de courts chapitres, parfois drĂŽles, les diffĂ©rentes facettes du tatouage et en vient Ă  s’interroger sur sa dimension esthĂ©tique et sur sa portĂ©e. Cette coutume s’inscrit dans les rites de plusieurs cultures, des Maoris ou des IndonĂ©siens aux AmĂ©rindiens, elle a aussi Ă©tĂ© dĂ©voyĂ©e aux heures sombres de l’histoire rĂ©cente (le matricule des dĂ©portĂ©s dans les camps nazis). Choisir d’ĂȘtre tatouĂ©, c’est afficher une identitĂ© mais c’est aussi une affirmation salutaire de soi et de son vĂ©cu. Cet essai autobiographique propose une rĂ©flexion fine et profonde, dans une langue travaillĂ©e, sur une pratique parfois dĂ©criĂ©e.  (A.K. et A.-M.D.)