Palmito d’Evian.

SOULLARD Catherine

AprĂšs avoir Ă©tĂ© une mĂšre aimante et aimĂ©e pour ses filles, une femme, vers la quarantaine, subit un accident cĂ©rĂ©bral qui la mure dans un univers fermĂ©. Trente ans ont passĂ©, elle vit dans une maison spĂ©cialisĂ©e de bon niveau, Ă  Marseille, lieu de rĂ©sidence, jadis, de la famille. L’une de ses filles, avec une luciditĂ© cruelle, observe les ravages de la maladie sur cet ĂȘtre autrefois rayonnant et devenu inaccessible. Parfois exaspĂ©rĂ©e, elle reste cependant attentive aux manies obsessionnelles de la malade qu’elle tente de satisfaire, espĂ©rant toujours qu’une lueur du passĂ© ressurgira dans son esprit.

 

Écrit dans un style mordant, ce court rĂ©cit, qui laisse la narratrice dans l’ombre, se centre sur les sĂ©quelles, Ă©prouvantes pour tous, d’une altĂ©ration de la personnalitĂ©. Souvent dur, Ă©cartant rĂ©solument tout apitoiement, il laisse transparaĂźtre beaucoup de sensibilitĂ© et touche par son ton de vĂ©ritĂ©.