La maison Rozenbaum

LAGARDET Évelyne

Alors qu’elle vit en parfaite harmonie depuis cinquante-huit ans avec Albert, ancien dĂ©portĂ© comme elle, Sarah est atteinte des premiers signes de la maladie d’Alzheimer et ses fils la placent dans une maison de retraite d’excellente rĂ©putation. Elle est sĂ©parĂ©e de son compagnon qui rĂ©ussit pourtant Ă  se faire admettre dans le mĂȘme Ă©tablissement. LĂ , tous deux constatent les dĂ©testables traitements auxquels sont soumis les pensionnaires, et fondent un noyau de rĂ©sistance avec trois d’entre eux
  Evelyne Lagardet, professeur de philosophie, dĂ©crit avec une cruelle prĂ©cision le quotidien et le fonctionnement d’une maison de retraite privĂ©e, aux tarifs Ă©levĂ©s. Le passĂ© de ses deux hĂ©ros et les Ă©preuves qu’ils ont subies leur ont insufflĂ© une combativitĂ© et une dĂ©termination sans faille. La passion indĂ©fectible qui les unit et leurs capacitĂ©s intellectuelles (elle, philosophe, lui pĂ©dagogue et musicien) leur permettent de lutter contre la passivitĂ© et l’atmosphĂšre sinistre en rĂ©veillant l’amour de la vie chez leurs compagnons d’infortune. Si l’attitude et les motivations des familles qui prennent la dĂ©cision d’interner un parent vieillissant ou handicapĂ© sont exposĂ©es avec finesse, l’ensemble reste cependant par trop caricatural. (E.L. et M.S.-A.)