Padouk s’en va

LAVACHERY Thomas

Couché dans sa hutte, Padouk, l’ami de Jojo de la jungle, se meurt. Il n’y a plus rien à faire, le médecin l’a dit. Son entourage manifeste bruyamment sa révolte. Le vieux singe, lui, se sent prêt. Après son ensevelissement, la vie reprend, les années passent, jusqu’au jour où quelqu’un est pris de panique : le visage tant aimé est devenu flou.

À poils, à plumes ou à écailles, toute une tribu d’animaux est confrontée à la mort et au deuil. L’anthropomorphisme  du dessin et l’humour mettent à distance la perte d’un ami qui peut être assimilé à un grand-père. Il permet aussi d’exprimer ce qu’elle a d’inacceptable. Les points les plus intéressants de cette réflexion sur la mort se situent aux deux bouts de l’histoire : la sérénité du vieillard d’une part et le constat douloureux de voir un visage aimé s’effacer. Une sculpture collective entretiendra sa mémoire.