Or ils s’aimaient

BAUDUS Florence de

À GuĂ©ret, en 1941, les rĂ©fugiĂ©s affluent. Élisabeth, une jolie Parisienne de vingt ans, fait forte impression sur trois frĂšres qui habitent le chĂąteau de FrĂ©migonde tout proche. Tennis, baignades, musique rĂ©unissent les jeunes jusqu’au retour d’Oflag du capitaine de Verneige mĂ©content de l’oisivetĂ© de ses fils. La famille, trĂšs pĂ©tainiste, a fait sienne la devise « Travail, Famille, Patrie ». Pierre, enthousiaste, intĂšgre les Chantiers de jeunesse. François l’aĂźnĂ©, trop fragile, sombre dans une exaltation mystique et rĂȘve d’une mort hĂ©roĂŻque. AndrĂ© le plus jeune, rebelle, va travailler secrĂštement pour les Britanniques. Pierre et Élisabeth Ă©changent une correspondance assidue, le mariage est envisagĂ©. La fin de la guerre arrive.  Florence de Baudus (Le sang du Prince, NB mais 2002) a probablement puisĂ© dans ses archives personnelles pour conter cette histoire d’Ă©poque. Elle dĂ©crit l’univers et les aspirations de deux familles catholiques, l’une aristocratique l’autre bourgeoise, prises dans les bouleversements de la dĂ©faite. Ce roman bien passĂ©iste Ă©voque les drames personnels de trois jeunes gens idĂ©alistes Ă  l’ñge de s’engager, mais gomme les grands Ă©vĂ©nements mondiaux.