L’homme qui en savait trop

ALEXANDRE Laurent, ANGEVIN David

AppelĂ© en 1940 par Churchill, Alan Turing, concepteur d’un des premiers ordinateurs, sera le cerveau du dĂ©cryptage de la machine Ă  coder allemande Enigma, contribution essentielle au succĂšs des AlliĂ©s. AprĂšs 1945, il travaille sur la capacitĂ© des calculateurs Ă  dĂ©velopper une pensĂ©e intelligente. Son excentricitĂ©, son homosexualitĂ© dĂ©rangent. SurveillĂ© par les services secrets dans l’ambiance anticommuniste de la guerre froide, il meurt en 1954 Ă  quarante et un ans, en croquant une pomme au cyanure. Dans un futur proche, une machine pensante, « l’intelligence artificielle » (l’IA) dirige le monde. ConsidĂ©rant Alan comme son gĂ©niteur, elle veut le rĂ©habiliter en prouvant qu’il a Ă©tĂ© assassinĂ©. David Angevin et Laurent Alexandre (Adrian Humain 2.0, NB septembre 2013) utilisent la science-fiction comme trame de ce roman historique oĂč sont mĂȘlĂ©s science, espionnage et secrets d’État. Dans un environnement virtuel crĂ©Ă© par l’IA on se retrouve en immersion dans la pensĂ©e du savant. De courts chapitres font alterner le rĂ©cit qu’il fait de son existence, brillant gĂ©nie traitĂ© en renĂ©gat par la sociĂ©tĂ© britannique, et l’enquĂȘte menĂ©e pour dĂ©couvrir la vĂ©ritĂ© sur sa mort. Une Ă©mouvante biographie palpitante de cet « homme qui en savait trop ». (F.G. et D.A.)