On ne meurt pas d’amour

DALBAN-MOREYNAS GĂ©raldine

« Elle » emmĂ©nage au rez-de-chaussĂ©e avec son futur mari, en mĂȘme temps que « lui » s’installe en face au deuxiĂšme Ă©tage, avec sa femme et leur fillette, dans un immeuble du XVIIe arrondissement de Paris. Au premier regard Ă©changĂ©, c’est le coup de foudre. Alors dĂ©bute une liaison torride qui ne laisse place Ă  rien d’autre. Mais la rĂ©alitĂ© de la vie les rattrape. Que deviendra cette passion ravageuse dans la durĂ©e ?  Le roman dĂ©marre sur les chapeaux de roue. Un style hachĂ©, comme Ă©crit dans l’urgence, parle sans retenue de cet amour fou d’une sensualitĂ© extrĂȘme auquel s’ajoute le piment des textos que s’envoient les amants quand ils ne sont pas ensemble. Puis le temps faisant son oeuvre, l’auteure, par une Ă©criture qui gagne en amplitude, pose les Ă©tapes, les pĂ©ripĂ©ties, les hĂ©sitations et les obstacles qui jalonnent cette liaison amoureuse sans vouloir creuser plus avant la personnalitĂ© des deux hĂ©ros, si ce n’est qu’«elle », plus absolue, est prĂȘte Ă  tout « lui » sacrifier et que « lui », plus faible, a peur de perdre son enfant. Une premiĂšre oeuvre portĂ©e par une Ă©criture moderne, qui montre une rĂ©elle maĂźtrise dans la description d’une passion paroxystique. (L.K. et C.-M.T.)