Olimpita

MIGOYA Hernan, MARIN Joan

Barcelone. Olimpita et son mari Carmelo sont poissonniers dans un marchĂ©. La vie de la jeune femme est triste, rythmĂ©e par les crises de violence de son mari qui malgrĂ© ses protestations d’amour la bat rĂ©guliĂšrement. Arrive un GhanĂ©en sans papiers, Ass, que Carmelo engage pour les aider. Ass est gentil, beau et attentionnĂ©, irrĂ©sistiblement attirant. Longtemps, Olimpita combat son dĂ©sir avant de cĂ©der. Sa existence est alors transformĂ©e. Mais Ass n’est pas le prince charmant qu’elle imagine, et les difficultĂ©s de sa vie l’obligent Ă  des compromissions qui la ramĂšnent Ă  la rĂ©alitĂ©.

Ce roman graphique, traduit de l’espagnol, dĂ©nonce les violences subies par les plus faibles, qu’ils soient des femmes ou des Ă©trangers en situation irrĂ©guliĂšre. Le scĂ©nario, sec et tranchant, ne s’embarrasse pas de fioritures et pointe lĂ  oĂč ça fait mal sans chercher Ă  excuser l’attitude des uns ou des autres. Le dessin semi-rĂ©aliste, au trait Ă©pais, trĂšs noir, comme le sujet traitĂ©, arrive avec Ă©conomie de moyens Ă  rendre le sordide de la vie des personnages, en particulier les violences, tant morales que physiques, subies par Olimpita. Un rĂ©cit qui prend aux tripes et marque l’esprit.