Nos vies d’après

PIERCE Thomas

À Shula, Caroline du Nord, les innovations technologiques, tels les hologrammes, réaniment une ville en déclin peuplée surtout de « cheveux blancs ». Ici, après un arrêt cardiaque, Jim Byrd revit. Son coeur est équipé d’une machine sophistiquée mais vulnérable. Il retrouve Annie, veuve et mère d’une fille, mais reste hanté par la vie après la mort. Un épisode paranormal là où eut lieu un drame autrefois le décide à enquêter. Les fantômes sont-ils le produit de l’imagination humaine ou la manifestation d’êtres disparus dont l’esprit survit dans l’au-delà ?  Ce premier long ouvrage de Thomas Pierce est un curieux mélange de roman classique, de science-fiction et d’ésotérisme. Le récit du narrateur est chronologique. Mais le passé de ses proches et de ceux dont il fouille l’histoire s’intercale dans le désordre car souvenirs et reconstitutions obéissent à une logique différente. La curiosité et l’angoisse existentielle incitent le personnage principal à rencontrer une physicienne créatrice de « la machine à réunir ». Laquelle permettrait aux vivants d’entrer en contact avec les morts grâce à des trous dans l’existence qui ouvrent sur un autre niveau de conscience et d’espace-temps. Les explications laissent fort perplexes mais témoignent d’une imagination fertile et distrayante. (L.G. et A.Be.)