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Quand son métier de soudeur le permet, Moss est chasseur d’antilopes. Un jour, en les poursuivant à la frontière du Texas et du Mexique, il tombe sur un carnage : cadavres et grosses cylindrées, criblés de balles. Laissant la drogue, il s’empare d’une sacoche garnie de plus de deux millions de dollars. Une véritable cavale s’en suit tandis qu’un tueur psychopathe le traque pour récupérer le butin.
Dans cette histoire embrouillée et tragique, l’on retrouve à la façon des westerns le bon, la belle et le truand ! Tout est d’ailleurs minutieusement décrit comme pour un scénario : calibres des armes, techniques meurtrières diverses, poursuites et haltes dans des motels minables, tout cela avec le style haché et percutant propre à Cormac McCarthy. On croit entendre les rafales tueuses, et la peur éprouvée pour le héros, pris au piège du destin, s’intensifie. Quant aux dialogues, ils sont frustes et virils à outrance ; seules les réflexions nostalgiques d’un shérif à l’ancienne apportent un souffle d’humanité dans ce monde de brutes où la « revente de drogue a remplacé le vol de bétail », pour le malheur de tous.