Erhard Jorgensen, surnommé l’Ermite, Danois venu vivre dans une île des Canaries, survit en résolvant des énigmes et affaires délicates. Fuerte-ventura héberge touristes, surfeurs, mais aussi malfrats, immigrés, hôteliers et commerçants… Sa débrouillardise s’attaque à des ennemis trop puissants et corrompus pour lui quand soudain débarque une DJ danoise venue avec son équipe tourner un film. Leurs chemins se croisent bientôt. Qu’ont-ils en commun ?
Dans ce deuxième volet, Thomas Rydahl (Dans l’île, NB janvier-février 2017) décrit le même héros parcourant le pays en tous sens pour ses traques et enquêtes, en proie à la violence des sbires, des parrains mafieux, malgré l’aide de quelques autochtones. D’innombrables personnages fourmillent dans ce texte aux péripéties interminables souvent invraisemblables. Poursuites, manipulations, exactions, tortures, se doublent de scènes de sexe sordides. Les deux protagonistes principaux, aux comportements difficiles à comprendre, finissent par se retrouver dans ce contexte sombre. Le grave problème de l’immigration illégale, l’exploitation des migrants en constituent la toile de fond. Corruption et drogue s’ajoutent, et même une cérémonie de mariage fastueux et vulgaire. La densité du texte, le foisonnement des personnages, et l’écriture émaillée d’expressions grossières – pour mieux coller à la réalité ? – nuisent à cette intrigue. En résulte une histoire confuse. (S.La. et F.L.)