Naja ; 5

MORVAN Jean-David, BENGAL

On dĂ©couvre l’enfance de Naja,tueuse impitoyable. Sa mĂšre, qui la dĂ©teste, recrute un petit voleur pour nouer le contact avec la petite fille, prĂ©voyant, Ă  juste titre, que celui-ci s’enfuira avec elle. Le but de la mĂšre est de se venger d’un mari qu’elle abhorre. Les raisons de cette haine Ă©trange sont rĂ©vĂ©lĂ©es Ă  la fin du volume, qui clĂŽt cette sĂ©rie tĂ©nĂ©breuse et Ă©claire de façon plausible la psychologie des personnages.

Le graphisme allie des dessins expressionnistes (visages ou corps brĂ»lĂ©s ou dĂ©figurĂ©s) et des illustrations de style manga : visages de mannequins, cheveux en zigzag bleus ou noirs, yeux en gros plan, giclures de sang, affrontements Ă  l’arme automatique ou au sabre. Les couleurs sont glauques, avec une alternance de bleu et de teintes brunes et rouges. Le dĂ©coupage, variĂ© et dynamique : cases horizontales, verticales, vues plongeantes, donnant un rythme Ă  une sĂ©rie violente, cruelle, oĂč l’accumulation d’horreur finit par lasser.