Mon enfance guillotinée

FESCH Gérard, FILIPPINI Serge

En 1954, Jacques Fesch, voyou et fils de famille, a vingt-quatre ans. Poursuivi par un policier, après un braquage, il le tue accidentellement. Condamné à mort, il se convertit, et écrit en prison son journal ainsi que des lettres édifiantes, puis est décapité en 1957. Déjà marié et père d’une petite fille, il avait eu une aventure juste avant son emprisonnement avec Thérèse qui, poussée par ses parents, abandonna leur enfant à l’Assistance publique… En 1994, Gérard Droniou, enfant de la DDASS, a quarante ans, lorsqu’un article de « L’Express » sur Jacques Fesch l’interpelle : ce dernier aurait eu un fils, né, hors mariage, à la même date que lui, d’une femme ayant le même prénom que sa mère.

 

Le fils, placé dans plusieurs familles d’accueil, explique bien, dans ce témoignage presque parlé, à quel point il a souffert, et serait devenu délinquant sans la musique – son père aussi jouait de la trompette ! Très tôt, il a recherché sa mère, mais c’est son père qu’il trouvera… Rejeté par la famille Fesch et par sa mère, son obstination lui a permis de gagner en justice et de porter ce nom dont il pourrait avoir honte…