Que mes guerres étaient belles !

VERGÈS Jacques

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Après avoir évoqué la mémoire de compagnons de lutte idéologique dont plusieurs sont morts tragiquement, Jacques Vergès, avocat atypique souvent critiqué pour ses outrances (Cf. La démocratie à visage obscène : le vrai catéchisme de George W. Bush, N.B. déc. 2004), raconte ses combats, militaire (Libération) et surtout juridiques (Algérie,…). Son acharnement contre la torture pratiquée autant par les démocraties que par les dictatures, son anticolonialisme virulent, sa défense des Droits de l’homme sont la trame de son essai. Celui-ci paraît chaotique dans sa forme mais le fil conducteur, parfois ténu, défend le rôle d’une justice au service de l’homme ou de sa cause, quels que soient les actes, frauduleux ou jugés tels par les puissants. Un surprenant dialogue « post-mortem » entre Hitler et Staline, une reconstitution factice du procès de Louis XVI, chargé par le Tribunal et par Saint-Just, les jugements de Gilles de Rais, de Nuremberg, de Klaus Barbie servent notamment de cadre à des réflexions paradoxales. Affichant un humanisme généreux, sa plaidoirie est trop systématique.