Moi le loup et la cabane

C’est le retour du loup le moins sauvage de la littérature; à côté, le chien moyen est un aventurier. Il mange des carambars et des épinards, craint les morsures de papillon, ne dédaigne pas une paire de chaussures à pompons… et c’est l’indispensable compagnon de Louis. Cette fois, les compères partent pour la campagne. Et que faire à la campagne? Se bâtir une cabane bien sûr! Malgré les conseils de La cabane d’aventurier en dix leçons, ils n’arrivent qu’à un résultat décevant. Heureusement, ils en découvrent une déjà construite et aménagée, dans un arbre. N’aurait-elle pas aussi une propriétaire?

On retrouve l’univers et l’humour délicieux de Delphine Perret, son loup irrésistible aux interventions et réparties inattendues (Moi le loup et les vacances avec pépé, NB octobre 2010). Dégingandé, avec son interminable museau noir, il est la vedette de ce roman graphique idéal en première lecture. Des chapitres courts centrés sur une idée, quatre dessins par page, accompagnés de dialogues clairement attribuables à chaque personnage. La typographie s’adapte en taille et en épaisseur afin de bien faire passer les nuances de ton des conversations. C’est drôle, tendre et tout en finesse; un régal de lecture.