Moi, Jennifer Strange, dernière tueuse de dragons

FFORDE Jasper

Angleterre, Royaumes Désunis, époque presque actuelle. L’activité des sorciers, en déclin pour cause de diminution du flux de magie, est strictement règlementée, les sorts soumis aux formulaires idoines. Jennifer Strange, 16 ans ou presque, travaille pour l’une des deux dernières maisons d’enchantement qui survivent tant bien que mal, dans ce royaume proche de la Dragonie, où vit le dernier dragon. Une prémonition puissante alerte la population de la mort prochaine de celui-ci. Jennifer, inquiète, craint que l’énergie magique ne disparaisse avec lui et se met en quête du dernier tueur de dragons.

Une humour aimable et farfelu mâtiné d’absurde préside à ce roman qui assigne des tâches bassement matérielles aux sorciers: nettoyer les canalisations, changer une installation électrique… De nombreux détails ludiques enrichissent cet univers potache, dans un esprit très british : un élan hante la maison, un improbable et effrayant animal de compagnie s’est attaché à l’héroïne. Les personnages sont immédiatement sympathiques, entraînés progressivement dans une intrigue contenant son lot de rebondissements et de suspense. La fantaisie se mêle de satire, pointant le cynisme et la cupidité, le goût pour les gloires éphémères, le sensationalisme et le merchandising. Un divertissement réussi.