Moi et la mer de Weddell

TIERCELIN Arnaud

« Quel blaireau ». Marius, a tout pour ĂȘtre heureux et pourtant rien ne va. Tout lui semble rĂŽdĂ©, dĂ©sespĂ©rant, sa famille le gonfle, le collĂšge l’étouffe, il prĂ©fĂšre ses potes Ă  une petite amie canon. Marius rĂȘve de dĂ©part, d’ailleurs, de grands espaces, de vagues gelĂ©es, de monstres de glace, de cris des baleines
 de la mer de Weddell, la vraie vie. Ses parents le confient quelques jours Ă  son grand-pĂšre. Il fuit Ă  Bordeaux chez son frĂšre, l’étudiant qu’il croyait rangĂ©. Électrochoc, Marius se sent enfin vivant. Le rĂȘve se fissure et la mort du grand-pĂšre l’achĂšve. « Weddell c’est foutu », non Weddell est partout.

 

Le mal-ĂȘtre s’exprime dans un journal, ponctuĂ© de textos et lettres, auquel le collĂ©gien se confie six mois durant. Le ressenti des affres de l’adolescence est psychologiquement bien vu, servi par un style direct, rapide, incisif, Ă  l’humour dĂ©calĂ©. Le hĂ©ros est attachant dans son malaise, parfaitement conscient de sa chance et de l’amour des siens. La tendresse fraternelle est palpable, la prise de conscience de la perte et de la rĂ©alitĂ© qui vous rattrape, tangible. Il faut mordre Ă  la vie avant qu’elle ne vous Ă©chappe.Â