Mind games

TERRY Teri

Royaume-Uni. Doté d’implants, les gens passent la majeure partie du temps dans des mondes virtuels créés par l’omniprésente société CoPra. Certains, les Refusants, n’ont pas de puce ; parmi eux Luna, 17 ans, que la virtualité rend malade. Malgré ses piètres résultats scolaires, elle est convoquée aux concours réservés aux bons élèves. Peut-être parce que sa mère décédée était une brillante hackeuse ? Surdouée, elle survole le test de QI et fait la connaissance de Gecko, séduisant hackeur qui nourrit des doutes sur la CoPra, qui organise les tests. D’ailleurs ils se rendent compte que l’entreprise manipule les cerveaux via les implants. Le démarrage du roman est intrigant. Facile à lire avec ses nombreux dialogues, il propose le schéma classique de l’héroïne au caractère affirmé et aux dons exceptionnels qui va sauver la société. Il ajoute l’indispensable touche sentimentale, et le mystère sur la mort de la mère. Si le suspense est bien maintenu tout du long, l’intrigue souffre cependant de quelques longueurs au milieu et d’un excès d’abstraction sur la fin : il devient de plus en plus compliqué de comprendre ce que fait Luna dans le virtuel. Les lecteurs prendront néanmoins plaisir aux descriptions des mondes virtuels et à leurs possibilités. Les questions de la fuite de la réalité et de l’abus de pouvoir sont posées en filigrane. (M.D. et F.C.)