Meunier, tu dors ?

BROSSET Mathilde

Assis sur une chaise au pied de son moulin, le meunier s’est accordĂ© un temps de repos. Mais il est sans cesse dĂ©rangĂ© par des gens qui passent : un cycliste, le facteur, des touristes
 La prairie se peuple peu Ă  peu d’importuns que le solitaire cherche Ă  chasser, doucement d’abord « Chut, je dors ! » puis plus violemment : « De l’air, du vent ! » Et les ailes du moulin de tourner de plus en plus vite et une vache dans le prĂ© de valser dans les airs et de lui tomber sur la tĂȘte.  En neuf tableaux sur des pages carrĂ©es cartonnĂ©es se joue avec humour la sieste perturbĂ©e du cĂ©lĂšbre meunier de la chanson. À l’humour de situation se joint la surprise de voir apparaĂźtre de nouveaux Ă©lĂ©ments de pages en pages, qui peu Ă  peu peuplent un dĂ©cor immuable. Sans compter l’humour de la chute. C’est frais comme le vert de la prairie, enlevĂ© comme les ailes du moulin qui accĂ©lĂšrent le rythme. (A-M.R.)