Max et les poissons

ADRIANSEN Sophie

Paris 1942. Demain, jour de ses huit ans, Max Geiger espère recevoir un poisson pour tenir compagnie à Auguste, son poisson rouge. Mais ce matin-là arrivent les « hommes à chapeaux » et la famille part rejoindre à Grenelle une foule de voyageurs au pauvre bagage. Max y retrouve son copain Daniel le temps d’une partie de billes. À Drancy, un gardien le kidnappe « pour son bien ». Max en doute, il se sentait plus en sécurité avec ses parents et sa soeur ! Pourtant, chez Catherine et Guy, le pêcheur de poisson-chat, il n’y a pas d’Allemands, il y a Antoine qui ne se nomme pas Antoine c’est un secret, il y a aussi Julie qui oublie le secret et dit s’appeler Esther. Max est désormais François.

 

Sur les listes placardées dans le grand hôtel à la fin de la guerre, il n’y a pas de Geiger. La simplicité du courage des Justes et l’horreur de la Shoah sont évoquées sans violence ni pathos à travers le regard d’un enfant confiant, serein, qui aimait bien son étoile de shérif. La justesse du ton reflète parfaitement la stupéfaction et l’incompréhension de l’enfant devant l’impensable. Un court et émouvant roman au texte sobre, au vocabulaire simple, facile à comprendre dès 9/10 ans. (A.T. et R.F.)