Mardi à Puerto-Azucar : Novella.

COATALEM Jean-Luc

Ulysse Rubirosa Junior, mystérieux armateur, attend au port de Puerto-Azúcar, ruiné par la crise du sucre, deux navires officiellement partis avec une cargaison de cacao… Avec ses improbables panamas, son comportement fantasque et jouisseur, Rubirosa extrapole, considérant chaque être comme un figurant, et survit à force d’arnaques variées. Le (vrai) sabordage de ces (faux) navires doit lui permettre de toucher d’importantes assurances, mais le « grand Puma » a cette fois été trahi par ses capitaines, douaniers et frères d’armes…

 

Journaliste, Jean-Luc Coatalem fait partie des ces écrivains-voyageurs qui mettent en scène de véritables épopées au sein des contrées visitées et aimées. L’écriture est colorée, imagée, à l’image des tribulations quotidiennes vécues par son personnage principal, haut en couleur (cf. certains généraux de García Márquez). Après La consolation des voyages (NB juin 2004), ce court texte fantaisiste mêle solitude et héroïsme sur un ton humoristique teinté de mélancolie pour décrypter les rapports sociaux latino-américains.