Dans la grande violence de la joie

BENZ Chanelle

Une trĂšs jeune fille, entraĂźnĂ©e par son frĂšre dans le braquage d’une banque, est obligĂ©e par celui-ci d’achever un employĂ© qui risque de les reconnaĂźtre. Un groupe d’enfants essaie de retrouver l’amour de jeunesse d’une vieille dame. Une esclave rĂ©cite ses poĂšmes devant une sociĂ©tĂ© esclavagiste. À l’époque mĂ©diĂ©vale, dans un couvent, un novice est interrogĂ© par un Commissaire royal qui tente de le questionner sur la conduite de l’Abbé   Ce premier recueil de nouvelles paru en France de Chanelle Benz, anglaise, nĂ©e dans l’Ăźle antillaise d’Antigua, a pour titre original « L’homme qui a tirĂ© sur mon oeil est mort ». Phrase Ă©loquente car dans chacune des dix histoires la violence est prĂ©sente, mais toute trace de la joie absente. L’auteur nous promĂšne dans plusieurs rĂ©gions des Etats-Unis, Ă  des Ă©poques diverses, dans des styles diffĂ©rents – de celui du rĂ©cit de l’hĂ©roĂŻne analphabĂšte au langage mĂ©diĂ©val du moine. Elles se terminent toutes de façon dramatique. Trahison, vengeance, violence, relations familiales sont les thĂšmes principaux. Un ouvrage qui ne manque pas d’inventivitĂ© et de diversitĂ©, mais oĂč la moindre lueur d’espoir a disparu, et distille un certain sentiment de malaise.   (B.D. et A.-M.D.)