Mangareva

LIME Jean-Hugues

En 1834, Ă  Mangareva, Ăźle de l’archipel des Gambier en PolynĂ©sie, dĂ©barquent trois missionnaires catholiques. AprĂšs un accueil trĂšs hostile de la population rĂ©putĂ©e anthropophage, ils s’installent sur un autre Ăźlot. Puis, mieux acclimatĂ©s, reviennent Ă©vangĂ©liser Mangareva. Les religieux agissent suivant leur personnalitĂ© : l’un par la priĂšre, l’autre par un bon sens teintĂ© de tolĂ©rance. Quant au troisiĂšme, doctrinaire et exagĂ©rĂ©ment prosĂ©lyte, il provoque un dĂ©sastre Ă©cologique pour construire une cathĂ©drale dĂ©mesurĂ©e. L’auteur, Ă  partir d’un fait historique, met en exergue les mĂ©faits d’une Ă©vangĂ©lisation qui a fait fi des moeurs et traditions locales. La conversion des Maoris n’a Ă©tĂ©, d’aprĂšs lui, qu’un simple vernis opportuniste et pour cela un paradis luxuriant fut transformĂ© en une vallĂ©e de larmes ! DĂ©rision, caricature et cocasserie apportent une note assez plaisante Ă  ce rĂ©cit pourtant marquĂ© par la maladie et la folie dĂ©jĂ  prĂ©sentes dans Le roi Clipperton (NB avril 2002).