Love in vain ; Robert Johnson 1911-1938

DUPONT Jean-Michel, MEZZO

Après la naissance de Robert, sa mère Julia est abandonnée par Noah Johnson ; elle renoue avec Dodds et lui laisse l’enfant pour partir avec Willis. Robert, qui s’était rendu insupportable, les rejoint quatre ans plus tard. Mal voyant et inadapté à l’école, il passe une enfance difficile. À dix-sept ans, il commence à chanter dans les bars et ne compte plus ses admiratrices. Tôt marié, il se retrouve veuf à 19 ans. Il se consacre à ses passions : la musique, l’alcool et les femmes. Cela le tuera jeune.

Comme le texte, le dessin est très noir. Fortement contrasté, il évoque puissamment les frasques et malheurs, les quelques réussites aussi de ce pionnier du blues qui avait voué sa vie au diable. Misère dans les plantations de coton, rixes dans les bars, coucheries furtives, guitare et harmonica, l’ambiance est posée avec maîtrise. L’album, complété par un parolier et brillamment illustré, bénéficie d’une belle présentation à l’italienne avec un dos toilé.